Dans le cadre du programme Interreg et du projet PREST, pilotés par l'OVSG et l'OVSM, un câble optique de 5 km a été installé au fond de l'eau afin d'étudier en temps réel les mouvements sismiques de ce secteur.'ingénieurs et scientifiques de l'Institut de Physique du Globe de Paris, du laboratoire Géoazur, de l'École normale supérieure, de l'Ifremer et des Observatoires Volcanologiques et Sismologiques de Guadeloupe et Martinique, ont procède à l'installation d'un câble optique au sud de Terre-de-Bas.
Installée pour la première fois dans des conditions réelles de surveillance, cette station sismologique innovante permet de s’affranchir de nombreux problèmes liés au déploiement habituel d’électronique et d’énergie en fond de mer.
Pour installer ce nouveau dispositif, la campagne océanographique FibroSaintes dirigée par Géoazur a nécessité près de 3 semaines de travail en mer de plongeurs et d’ingénieurs chevronnés, mais aussi à terre pour le raccordement et la protection des fibres.
Cette prouesse technique préfigure les instruments de surveillance de demain, puisque des projets plus ambitieux devraient être lancés pour étudier en temps réel les zones sources des grands séismes de la zone de subduction antillaise.
Le sismomètre purement mécanique est posé à 40 m de profondeur sous l’eau et relié à la terre par un câble optique de 5 km au bout duquel à terre, un interrogateur laser permet de mesurer à distance son mouvement avec une grande précision.
Les données sont désormais transmises en temps réel aux observatoires volcanologiques et sismologiques de Guadeloupe et de Martinique de l’IPGP.
C'est une première scientifique européenne qui se déploie en ce moment au large de l'archipel des Saintes.
Une expérimentation majeure intitulée Fibrosaintes, qui pourrait largement améliorer nos capacités d'analyse dans ce domaine. Elle va permettre d'obtenir des données plus précises, en temps réel, mais va aussi servir de test pour ce dispositif
un premier séisme le dimanche 20 juin 2021, deux jours après la finalisation de son installation, le nouvel observatoire sous-marin à mesures optiques a rapidement démontré son utilité.
Ce premier enregistrement signe le succès de plusieurs années de recherche et de développement sur les capteurs optiques en bout de fibre, réalisés par l’IPGP, l’ESEO et l’ENS dans le cadre du projet Interreg PREST, en vue de surveiller au plus près la sismicité de la zone des Saintes, touchée en 2004 par un séisme de magnitude 6.3, le plus important qui ait touché les Antilles françaises depuis des décennies, et dont la persistance de l’activité est encore discutée.